Comme la plupart des gens qui sont en conflit permanent avec leur poids, ma relation avec la nourriture est désastreuse.
Le fait de manger peut à la fois être source de culpabilité et de plaisir, une punition ou une récompense.

J’ai toujours regardé avec envie mes amis capables de manger de tout, sans culpabilité, tout est restant minces.
Pas de régimes spéciaux, pas de listes d’aliments interdits, un corps qui ne les rappelle pas à l’ordre en permanence par des maux de ventre, des écoeurements, des faims incontrôlées, des maux de tête, et j’en passe.
Wahoo. Souffrant de troubles alimentaires, cette relation à la nourriture me paraissait jusqu’à peu inaccessible.

Restriction, purge, souffrance. Voilà de quoi a longtemps été fait mon quotidien.
Mourir de faim ou compulser, c’étaient mes seules options.

La plupart des diététiciens ou nutritionnistes que j’ai rencontrés m’ont dit que pour perdre du poids, je n’avais pas le choix de me restreindre et de me mettre en difficulté : adieu le sucre, le pain, le lait entier, les matières grasses.

Au final, le seul effet de ces régimes a été le fameux effet yo-yo. Plus encore, ces injonctions m’ont enfoncée dans mon trouble alimentaire.

Au fil du temps, j’ai compris que si les régimes ne fonctionnent pas, c’est parce qu’ils favorisent justement le mal-être, la culpabilité. Plus encore, ils transforment la notion de poids et d’alimentation en des questions « morales ».  Bien / Mal. Bravo / Raté.

C’est quand j’ai pris conscience de ça que j’ai commencé à modifier mon rapport à cette alimentation destructrice.

Cet été, en vacances, j’ai essayé de me donner la permission de manger, ce qui n’était pas une mince affaire, sans mauvais jeu de mot.

Je voulais comprendre : est-ce que mes crises seraient moins importantes si j’arrivais à ne plus considérer la nourriture comme un ennemi ?

Si petit à petit, j’arrivais à redonner sa juste place à la nourriture ?

Alors, je me suis mis des défis. J’ai fait une liste des aliments que j’aime vraiment.

Au passage, je les ai enregistrés dans la partie « objectifs » de mon application feeleat ce qui m’a beaucoup aidée.

100 exemples de repas complets pour retrouver des repères et reprendre goût à l’alimentation

Je me suis fait un devoir de commander les aliments que j’aime vraiment, mais que je me permets rarement de manger.

J’ai aussi intégré à cette liste de nouveaux plats, que je n’avais jamais goûtés mais qui me faisaient mourir d’envie quand mes amis les commandaient au restau ou quand je les voyais défiler sur mon feed Instagram.

Petit à petit, j’ai coché mes défis réussis sur ma liste, avec fierté, et j’ai réalisé que mes crises diminuaient. Et même, que mon poids n’augmentait pas.

La semaine dernière, je me suis fait plaisir avec une pizza aux 4 fromages, avec une salade de poulet, avec des gaufres, avec une limonade et même avec un steak haché, moi qui refusait le moindre bout de viande en arguant la défense des animaux.

Depuis peu, je partage même le moment du goûter avec ma fille. Je ne sais pas laquelle de nous deux y prend le plus de plaisir.

Evidemment, mes démons ne sont jamais loin, ce serait mentir que tout est rentré dans l’ordre comme par magie et que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Mais la morale de l’histoire, c’est qu’en me testant, me forçant, me mettant des défis, j’ai pu faire le constat par l’expérience que je suis capable de manger de tout et d’y prendre du plaisir, sans qu’aucune catégorie d’aliments ne soit responsable de mes crises ou de mes angoisses.
J’ai fait le constat, comme le dit souvent Feeleat sur les réseaux sociaux, qu’il n’existe pas d’aliments sains ou malsains, simplement des aliments aux qualités nutritionnelles différentes, certains à consommer avec plus de modération que d’autres.

Désormais, je suis prête à me libérer de mon trouble alimentaire. Je suis prête à guérir et je n’ai plus la conviction que c’est uniquement par une alimentation stricte que mon hygiène de vie sera saine. Bien au contraire.

A nouveau, je ne me voile pas la face, et je sais que cela prendra du temps. Je trébucherai encore, j’hésiterai encore dans mes choix.

Mais malgré tout, je crois que je finirai par trouver un équilibre qui me permettra de manger sans culpabilité, tout en étant en bonne santé et en paix avec moi-même.

Cette paix, je la ressens déjà.

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