En tant que proches, vous ferez des erreurs. Il n’y a pas de mode d’emploi, de même qu’il n’y a pas de mode d’emploi pour être parent.

Je m’adresse à vous en tant qu’ex-patiente. Mes parents ont fait des erreurs mais ce que je retiens des années plus tard c’est qu’ils ont toujours tenté de m’aider du mieux qu’ils pouvaient. Bien sûr, ils ont eu des mots et des gestes maladroits mais ils ont toujours montré qu’ils voulaient être présents.

Alors que j’étais malade, ma mère a voulu se faire aider par des associations.
Elle sentait qu’elle avait besoin de parler à des personnes neutres de ce qu’il se passait dans le cercle familial.
Avoir un enfant malade est quelque chose de douloureux. J’imagine qu’elle s’est beaucoup remise en question et qu’elle s’est sentie coupable.

Je n’ai pas envie de lui dire que c’était de sa faute, je crois que les TCA se développent pour beaucoup de raisons, qu’il n’y a pas un seul élément déclencheur mais une suite d’évènements. Je crois que le plus important c’est que vous êtes là aujourd’hui pour en savoir un peu plus notamment sur comment aider votre proche.

Les TCA sont le symptôme d’un mal être plus profond qui justifie d’une aide médicale et psychologique. Cette aide ne se restreint pas à la personne malade, les proches aussi peuvent en bénéficier. Avoir un endroit où l’on peut parler de ce qui ne va pas est une chance et peut s’avérer salvateur. Cet endroit peut être une consultation auprès d’un psychologue et/ou un groupe de parole. Peu importe la forme qu’il prend tant qu’il vous convient personnellement.

Pour être présent pour autrui il faut pouvoir prendre soin de soi-même

Le deuxième conseil que je pourrais vous donner en tant qu’ex-patiente, c’est de faire confiance. Faire confiance à votre enfant mais aussi aux personnes qui le suivent. Il s’agit de lâcher prise car vous n’avez aucun contrôle sur ce qu’il peut se passer. Vous aurez beau aimer très fort votre enfant ce n’est pas seulement cela qui le sauvera. La seule personne qui peut le sauver c’est lui-même, et malgré le temps que cela prend, et qui peut être très long, il faut croire en lui. Vous parents ne pouvez être des thérapeutes car vous êtes trop proches de votre enfant. Les professionnels de santé qui le suivent sont neutres et c’est en cela qu’ils sont en capacité de l’aider.

Les rechutes peuvent être nombreuses, imprévisibles, décevantes. Mes parents ont été littéralement brisé par mes rechutes parce qu’ils mettaient beaucoup d’espoir dans mes périodes de rémission. Pourtant je peux vous dire que chaque rechute m’a appris beaucoup sur moi-même. A force de persévérer encore et encore, j’ai fini par connaître mes limites, mes faiblesses, mes points forts, et c’est en tombant que j’ai su exactement comment me relever.

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La dernière chose que je voudrais vous dire c’est que votre enfant va changer. Il ne sera jamais comme avant et c’est une bonne chose car il va murir et grandir, apprendre et se connaître davantage. Il y a un avant et après TCA mais pas forcément pour le pire. C’est un chemin détourné et douloureux pour devenir soi-même.

Courage, force et espoir, patience et bienveillance sont les armes nécessaires.

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