Il y a des jours comme cela où j’ai juste envie de m’endormir et de tout oublier…

Il y a  des jours comme cela où je me sens grosse alors que je me vois maigre, où je me sens maigre alors que je me vois grosse…

Où j’ai faim mais je me sens rassasiée dès la première bouchée…

Où j’aimerais ne plus devoir manger…

Où tout me fait envie et tout me dégoute…

Où j’ai envie de voir des gens mais je préfère rester seule…

Ces jours, tout le monde en a, des jours de moins bien, et on ne sait pas trop pourquoi.
Coup de fatigue, stress, accumulation de désagréments, déception, règles…
Mais, souvent, lorsque l’on souffre d’un trouble alimentaire, ces sensations sont particulièrement désagréables.
Parce que l’on cherche souvent à « intellectualiser » son corps et ses sensations, on cherche à comprendre, on ne trouve pas de raison alors les pensées tournent en boucle.
Parce que, paradoxalement, on est encore plus attentifs à ce qu’on ressent, peut-être justement parce que l’on a plus l’habitude et on a cherché à faire taire ces sensations.

Dans ces moments-là, mon conseil est de ne pas rester seul.
S’entourer pour faire taire le brouhaha intellectuel.
Cela peut être un coup de fil, quelques mots au commerçant du quartier.

Chérir son corps aussi : ok, aujourd’hui tu me mènes la vie dure.
Alors je vais m’allonger et tenter de me relaxer en fixant mon attention sur chacune de tes parties, une par une.

Ne pas essayer de comprendre ce qu’elles ressentent mais juste sentir, qu’elles sont là, avec moi.

Mon corps est mon allié.

Aller se promener au soleil (quand il y en a), regarder la nature.

Chacun a ses astuces mais surtout, souvenez-vous, ces moments et ces sensations sont passagers, bientôt ils ne seront qu’un souvenir.
Ils reviendront surement mais entre-temps, vous aurez expérimenté (j’espère) la plénitude et la joie.
Peut-être qu’ils dureront une heure, peut-être plusieurs semaines.
Mais toujours se dire que demain sera meilleur.

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