Son visage nous est familier, Virginie Hilssone fait pour nous la pluie et le beau temps sur BFM TV et d’autres chaines TV ou radio.

En parallèle, Virginie s’intéresse de près à l’influence que la météo peut avoir sur notre santé.

Dans un livre intitulé Mieux vivre avec le temps paru aux éditions Flammarion, elle partage le fruit de ses recherches.

L’automne étant bien installé, elle nous livre ses conseils pour bien vivre les changements de saison et comprendre les impacts que la météo peut avoir sur notre qualité de vie.

Bonjour Virginie,
pour commencer, peux-tu nous parler de ton quotidien de journaliste en météorologie ?

Je suis diplômée d’un master en communication média. J’ai toujours été passionnée par la météo et j’ai été formée par des ingénieurs en météorologie au sein du bureau d’études MeteoConsult, à qui appartient d’ailleurs « La Chaine Meteo », une chaine d’info en continu 100% météo, sur laquelle j’ai démarré il y a 6 ans. J’y ai appris à maîtriser le vocabulaire technique, à lire certains modèles de prévisions, à évoluer sur un fond vert.

En tant que journaliste spécialisée en météo, nous faisons partie intégrante des rédactions des chaînes. Nous travaillons en collaboration avec les prévisionnistes qui établissent les prévisions à partir de modèle météorologique . Notre travail ensuite est de vulgariser les propos scientifiques et les rendre accessible à tous, de faciliter la lecture des cartes et d’expliquer avec plus de détails le temps qu’il va faire chez vous ! En tant que journaliste, je gère aussi  toute la partie éditoriale du bulletin météo : nous avons le choix et la responsabilité des photos et vidéos d’actu que nous diffusons pour illustrer des situations météo. Nous sommes aussi amenés à créer des infographies pour expliquer des phénomènes de manière pédagogique.
C’est un travail qui demande beaucoup de préparation en plus de la partie tournage. D’autant plus que l’on peut être amené(e)s en cas d’actualité météo à intervenir lors des différents JT d’information pour décrypter des situations.

On sait que le soleil est important dans la gestion de nos humeurs, et on dit même qu’il stimulerait des hormones du plaisir et du bonheur. Quels sont tes conseils pour maintenir les bénéfices de l’été alors que l’ensoleillement décline avec l’arrivée de l’automne ?

Le soleil est vital pour l’homme, sans lui il n’y aurait pas de vie sur terre.
Des différentes recherches et échanges que j’ai eu avec des spécialistes lors de l’écriture de mon livre « Mieux vivre avec le temps », il en est ressorti que l’ensoleillement est aujourd’hui le paramètre météo qui influence le plus l’humeur.
La dépression saisonnière due au manque de lumière est aujourd’hui un mal reconnu (s’en suivent les températures qui varient beaucoup).
Mais ce qu’il est important de comprendre c’est que l’été, si c’est une saison qui fait du bien au moral, est aussi une saison qui peut nous vider de toute notre énergie : on se protège souvent mal de la chaleur, qui peut épuiser le corps, les variations de températures sont importantes entre une pièce climatisée et un extérieur chaud, on dort moins car on profite des terrasses etc…
On en a pas conscience parce que la majorité d’entre nous adorons cette saison et souhaitons en profiter à fond ! Le cerveau fait l’impasse plus facilement sur les dangers potentiels qu’il ne peut le faire en hiver.
Car le secret est là : profiter en se protégeant pour arriver avec le maximum d’énergie à la rentrée où l’on sera soumis au stress de la rentrée et à la baisse des températures, durées d’ensoleillement….

Quel impact va avoir l’arrivée des premières gelées sur notre peau et notre corps en général ?

Les gelées se forment sur la végétation, pour les humains on parlera surtout de la baisse des températures. L’homme a un thermomètre interne très efficace qui doit se maintenir à une température de 37°C, donc forcément quand il fait plus froid il va mettre en place des mécanismes pour se réchauffer qui demandent de l’énergie. La période où le corps doit s’habituer à ce nouvel environnement un peu plus froid peut générer de la fatigue.

A lire : 
Comment combattre le blues hivernal

La peau, elle, est  la première défense de notre corps face à un environnement, une météo changeante.
Pour preuve : pour se protéger des assauts des rayons UV, la peau produit de la mélanine (à l’origine du bronzage) et s’épaissit.
Même processus en hiver pour contrer les effets du froid et des frottements des vêtements qui nous protègent. L’arrivée du froid (sans oublier que l’automne est une saison humide et parfois ventée), associée au contraste des pièces surchauffées, assèche l’épiderme. La peau du visage, très sensible, est la première à souffrir du changement de saison.
Donc un seul mot d’ordre en automne et hiver : s’hydrater en buvant beaucoup et avec des crèmes pour renforcer cette couche protectrice de l’épiderme qui nous protège de notre environnement !
Retrouvez toutes nos recettes de saison dans le mag feeleat 

De façon générale, comment mieux vivre le changement de saison ?

Avec l’arrivée de l’automne par exemple, nos habitudes sont modifiées. On doit s’habituer au retour de la fraîcheur, à des journées plus courtes et à l’apparition des infections diverses car avec la baisse de l’ensoleillement, le système immunitaire s’affaiblit.
Il faut retrouver une connexion avec la nature (chose que nous avons oubliée avec le rythme effréné que nos vies modernes nous imposent) ! En suivant le rythme des saisons, nous adaptons notre énergie, comme si la nature nous apportait son soutien.
En automne, il faut donc ralentir le rythme et essayer autant que faire se peut de vivre à l’heure du soleil. La lumière naturelle étant un régulateur du sommeil et de l’éveil, suivre son rythme permet de retrouver un bon sommeil et un dynamisme ! J’ai pour ma part adopter cette habitude et ça a considérablement changé ma vie !
Il faut se protéger des changements de températures (vêtements, gestion du chauffage, etc…) et adapter son alimentation qui est un véritable allié pour le corps.
Modulez vos menus en fonction de la saison et surtout manger de manière régulière : ce rythme est nécessaire pour laisser l’organisme s’adapter aux prises alimentaires.
De ce que j’en ai tiré comme conclusions, c’est que mieux vivre avec le temps repose en vérité sur 3 piliers :
  • acceptation (que l’on ne peut pas contrôler la météo) pour lâcher prise,
  • l’anticipation (l’automne se prépare dès l’été par exemple),
  • l’adaptation quotidiennement en adoptant les bons gestes au temps qu’il fait.

Merci Virginie !

Retrouvez Virginie également en Podcast ici.

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