La dépression n’est pas un problème de riche. Les troubles alimentaires ne sont pas des problèmes de gamines capricieuses.
Je crois que c’est important de revenir là-dessus.
J’ai l’impression qu’il y a encore beaucoup de personnes qui séparent les gens qui ont des troubles psychiques en deux groupes.

D’un côté, celles et ceux qui ont connu un traumatisme, qui ont subi un choc émotionnel qui les a conduit•e•s à tomber malades.

De l’autre, celles et ceux qui n’ont rien vécu de terrible, mais qui se sentent mal quand même. Et pour ceux-là, les jugements vont souvent bon train.

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J’ai souvent entendu cette phrase, pas forcément prononcée à mon égard d’ailleurs. « La dépression est un problème de riche. » «L’anorexie est une maladie d’occidentaux riches ».

Dire ce genre de choses pose deux problèmes selon moi. Déjà, ça met de côté toute une partie des gens qui souffrent de dépression, de troubles alimentaires ou de troubles psychiques et qui ne sont ni riches, ni « Occidentaux ». Ça dénigre d’autant plus ces personnes que la souffrance de nombre d’entre elles peut venir de discriminations qu’elle subissent au quotidien.

Ensuite, ça nie la souffrance de gens qui oui, sont peut-être riches, privilégiés, n’ont peut-être rien vécu de douloureux ou de traumatisant, mais souffrent malgré tout.

Je ne sais pas si toutes les souffrances se valent, mais je crois que c’est une mauvaise idée de hiérarchiser les souffrances. Toutes les souffrances sont légitimes et toutes les personnes qui souffrent ont le droit d’être entendues, d’être aidées, d’être soutenues.

J’ai souffert d’anorexie pendant sept ans. Je n’ai été ni violée, ni harcelée, ni battue.

Je n’ai rien vécu de vraiment difficile avant de tomber malade. Pourtant j’avais mal. Pourtant j’avais besoin d’aide. J’ai souffert d’anorexie pendant sept ans mais je n’ai pas passé sept ans dans un sous-poids extrême. Ma souffrance n’a pas toujours été très visible, elle a souvent été jugée trop peu importante par le corps médical. Et ça aussi je trouve que c’est inacceptable. Personne d’autre que vous-même ne peut juger de votre degré de souffrance. Personne n’a le droit de déterminer de la légitimité de votre souffrance.

Mais quelle que soit votre souffrance aujourd’hui, n’oubliez pas que ça va le faire.

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