Pendant longtemps, mes troubles alimentaires restaient quelque chose dont je ne voulais pas parler. Soit parce que j’avais trop peur de guérir, soit parce que j’avais honte.

De plus, je m’étais mis en tête que m’ouvrir aux autres n’allait pas m’aider car ils n’allaient pas me comprendre.

Quand j’ai commencé ma première thérapie, j’étais très bornée et continuais à nier le problème. J’ai eu besoin de plusieurs années pour faire confiance à mon thérapeute. C’est à partir de ce moment-là que les choses ont commencé à changer.

Exprimer ce que je ressentais, sans forcément parler de la conduite alimentaire à proprement parler, a été une grande libération. Pas du premier coup.
J’ai passé des moments très désagréables.
Mais j’ai pu comprendre que je n’étais vraiment pas seule, que l’équipe médicale me soutenait.

Mes parents et mes amis également me prenaient dans les bras.

Ils ne savaient pas comment m’aider. Savoir qu’ils étaient là pour moi me suffisait presque. Et puis, leur parler m’a permis de refermer les blessures de l’incompréhension desquels ils souffraient depuis le début de mes troubles. J’ai compris que d’autres personnes ressentaient la même détresse que moi.

Aujourd’hui encore, je communique beaucoup. C’est devenu un besoin. La majorité du temps, les personnes qui s’intéressent à moi ont un grand respect pour cette capacité.

Je ne veux plus que les troubles alimentaires restent un sujet tabou, un espèce de sujet malsain que personne n’ose aborder. Car le silence isole, le silence tue.

Ce changement est très difficile au début, car on ne sait pas comment s’y prendre, mais je peux garantir que si vous vous décidez à faire ce pas et à parler, les choses vont aller de mieux en mieux.

Si vous aussi vous souhaitez témoigner et aider les autres, c’est par ici