Ce soir, c’est la finale de la coupe du monde.

Vous êtes invité à partager ce moment avec vos potes.

Les repas entre amis, en famille, sur le pouce, un peu moins calibrés que d’habitude, c’est un peu compliqué.

L’été, les vacances, le match de ce soir… en ce moment, vous avez beaucoup d’occasions de vous retrouver avec votre famille ou vos amis et de partager un repas.

Au-delà de l’aspect alimentaire, il y a aussi toutes les questions autour de l’aspect social qui viennent accentuer les angoisses : est-ce que je saurai être dans l’ambiance ? Est-ce que je vais réussir à me sentir à ma place ?

Sur l’aspect alimentaire, voilà quelques principes à essayer de s’approprier pour mieux vivre ces moments :

un repas plus consistant ou moins « équilibré » ne me fera pas grossir, ni me faire basculer du côté sombre de la « malbouffe »,d’ailleurs tout le monde mange un peu plus lors de ces moments,je vais profiter de ces moments pour défier mon trouble alimentaire, identifier mes émotions, ressentis, réactions, et de travailler dessus après. Un bon exercice pour pouvoir avancer, ça peut être une bonne occasion de manger ce que je ne m’autorise pas d’habitude : pizza, biscuits apéros, salades composées originales, bbq, … J’ai le droit au plaisir : gustatif, mais aussi j’ai le droit de crier lors des buts marqués, de rigoler lorsque mon cousin m’éclabousse (et de l’éclabousser en retour), de me détendre au soleil…

Si vous appréhendez beaucoup ces moments, vous pouvez aussi en parler à une personne qui sera là.

Je me rappelle qu’une fois, peu de temps après ma sortie d’hôpital, je suis allée dans une pizzeria avec mes cousins. Je m’étais bien répété tous les principes énoncés ci-dessus, et je me sentais prête à montrer à cette petite voix qui était la plus forte.

Au moment de la commande, j’ai commencé à avoir une crise d’angoisse, incapable de me concentrer pour lire la carte, et dire ce que je voulais prendre.

Ma sœur, à qui je n’avais rien dit mais qui me connaît bien, m’a alors interrogée : « Ca va ? ».

Rien que sa question m’a ramenée dans la réalité, j’ai lu son soutien dans son regard et je me suis sentie plus sûre de moi et plus libre de prendre ce qui me faisait plaisir.

Je savais qu’elle serait là si l’angoisse était amenée à revenir.

D’où un autre conseil : ne mettez pas la barre trop haute. Faites des efforts mais ne vous en demandez pas trop.

Lors de ce restaurant, je voulais absolument prendre une pizza entière et un dessert, si bien que je suis arrivée aussi stressée qu’avant un examen.

Si vous n’arrivez pas à vous détendre et à manger tout ce que vous auriez souhaité, ce n’est pas grave.

Vous recommencerez et petit à petit, vous apprécierez encore plus ces moments jusqu’à les attendre avec impatience.

Si vous souffrez de boulimie ou d’hyperphagie, si vous pensez avoir mangé avec excès, n’oubliez pas que tout le monde mange plus lors de ces occasions.

Sur ce, profitez et allez les Bleus !

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