L’alcoolorexie, contraction d’alcool + anorexie, est un trouble alimentaire en inquiétante augmentation.

Pour rester minces et faire la fête, de plus en plus de personnes, majoritairement des jeunes femmes, zappent les repas au profit de l’alcool.

Une étude publiée dans la revue Australian Psychologist affirme que presque 60 % des étudiantes australiennes et américaines ont déjà sauté des repas pour ressentir plus rapidement les effets de l’alcool. S’il n’y a pas eu d’étude similaire en France, la recherche de l’ivresse est en augmentation, notamment chez les jeunes.

L’alcoolorexie se manifesterait donc par le fait de sauter des repas pour pouvoir boire de l’alcool et réduire ainsi le nombre de calories ingérées.
Les personnes qui souffrent rentrent alors dans un véritable cercle vicieux, le « binge eating«  (crises de boulimie) s’en suit : sous l’effet de l’alcool, les personnes vont manger et recourir à des mécanismes de purge, avec un seul et même objectif : ne pas grossir.

Quels sont les risques ?

Ces comportements sont très dangereux, car les jeunes adultes qui boivent sur un estomac vide, ou après avoir fourni un grand effort physique, augmentent de façon dramatique les risques de subir des conséquences sur leur santé physique ou mentale, comme des dommages cérébraux et cardiaques, des trous de mémoire, une dépression ou des déficits cognitifs, précise l’étude.

Pour aller plus loin, la combinaison de la famine et de l’abus d’alcool peut entraîner toute une série de conséquences physiques et psychologiques.

Notamment, la consommation d’alcool dans un état de dénutrition peut prédisposer les individus à un taux plus élevé d’évanouissements, d’empoisonnements à l’alcool, de blessures liées à l’alcool, de violence ou de maladies. Boire l’estomac vide permet à l’alcool d’atteindre le système sanguin à un rythme plus rapide et augmente le taux d’alcoolémie à une vitesse souvent dangereuse. Cela peut rendre le buveur plus vulnérable aux dommages cérébraux liés à l’alcool.

De plus, l’abus d’alcool peut avoir un impact négatif sur l’hydratation et la rétention de minéraux et de nutriments par l’organisme, exacerbant davantage les conséquences de la malnutrition et dénigrant les facultés cognitives des individus, avec un impact négatif sur les résultats scolaires ou professionnels.

Comment se soigner ?

L’alcoolorexie est à considérer à la fois comme une addiction et un trouble alimentaire. Selon la gravité et la difficulté du patient à se soigner, une hospitalisation pour sevrage peut être recommandée.

Si la personne n’est pas hospitalisée (ou après l’hospitalisation), une thérapie cognitive et comportementale (TCC) est recommandée.  Il s’agit d’une forme de thérapie qui permet d’identifier les habitudes du patient pour l’aider à les corriger.

Pour cela, l’application FeelEat est un outil de travail fiable, qui permet de noter les contextes des comportements pathologiques, d’identifier les symptômes et moments qui mettent en difficulté, pour en prendre conscience et pouvoir les corriger. Ces informations peuvent être partagées avec l’équipe médicale.

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