Toutes les études se concentrent sur les troubles alimentaires de la jeune femme ou de l’adolescente, à tort. Les femmes de plus de 50 ans sont également concernées.

Les troubles du comportement alimentaire sont loin de ne concerner que les jeunes femmes ou les adolescentes. Si la recherche se concentre principalement sur ces catégories, une étude publiée dans la revue International Journal of Eating Disorders montre qu’il n’existe en fait aucune barrière d’âge.

Ce travail plutôt novateur s’est concentré sur une population de femmes américaines. Les volontaires étaient 1849 au total, blanches dans leur très grande majorité et âgées en moyenne de 59 ans. Plus d’un quart des femmes interrogées étaient obèses, près de 30 % étaient en surpoids, un peu moins de la moitié avait un poids normal et 2 % étaient trop maigres.

Nous savons très peu de choses sur ce que les femmes de plus de 50 ans pensent de leur corps

explique Cynthia Bulik, chercheur à la faculté de médecine de Caroline du Nord et auteure principale de l’étude. «Il existe une hypothèse plutôt malheureuse qui veut qu’elles soient sorties de ces problèmes corporels et des désordres alimentaires. Mais en fait, c’est parce que jusqu’à présent, jamais personne ne s’était préoccupé de leur poser la question», ajoute-t-elle.

Purges, régimes, pilules amaigrissantes

Les résultats de l’étude montrent donc que pour cette catégorie de population, les symptômes liés aux troubles alimentaires sont courants. Environ 8 % des femmes interrogées ont raconté qu’elles s’étaient infligé des purges dans les cinq années précédant l’enquête et 3 % ont fait état d’une alimentation compulsive au cours du mois écoulé. Ce type de comportement concerne tout particulièrement celles âgées d’une cinquantaine d’année. Mais cela touche aussi celles de plus de 75 ans, précise l’étude.

En ce qui concerne leur poids, 36 % des femmes raconte qu’au cours des cinq dernières années, elles ont passé la moitié de leur temps au régime. 41 % d’entre elles se pesaient tous les jours et 49 % au moins deux fois par semaine. Et elles semblent prêtes à tout pour obtenir un résultat: pilules amaigrissantes (7,5 %), sport en excès (7 %), diurétiques (2,5 %), laxatifs (2 %) et enfin 1 % racontent qu’elles se font vomir.

Au final plus des deux tiers de ces femmes expliquent que leur apparence les rend malheureuse et elles sont encore plus nombreuses à détester leur morphologie ou pire, leur tour de taille. Conclusion de Cynthia Bulik:

Les médecins devraient se préoccuper de ces symptômes afin d’aider les femmes sur un plan physique autant que psychologique au fur et à mesure qu’elles vieillissent.

Cet article à initialement été publié dans les pages Santé du Figaro.

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